Profession Médiateur
Restaurateur de paix, bâtisseur de ponts, tisseur de liens… Ces termes, empruntés au langage de l’artisanat, correspondent parfaitement au travail du médiateur, chef de chantier au service de l’humain et de la paix sociale. Homme et femme artisan de paix œuvrant à la reprise du dialogue, le médiateur est avant tout un professionnel de la communication relationnelle, formé à la gestion de crise, qui respecte un cadre et une déontologie.
Nous vous amenons, au fil de ces pages, à découvrir le cœur de sa pratique. Doit-il être impérativement un professionnel du droit ? Travaille-t-il seul ou en équipe ? Comment établit-il la confiance, élément-clé de sa pratique ? Dans un monde en pleine déjudiciarisation, a-t-il toute sa place et pourquoi ? Comment peut-il développer son activité ? …
A l’heure où nous rédigeons ces lignes, Intermédiés fête ses deux ans d’existence et le livre blanc de la médiation a été livré aux pouvoirs publics. Autant d’évènements majeurs qui marquent notre année 2019 et contribuent à un grand pas en avant dans le chemin de la “professionnalisation”.
Ce monde déshumanisé a besoin de la truelle et du cordeau du médiateur. En bon maître d’œuvre, il coordonne le chantier du conflit pour remettre l’humain en son centre. Nous lui rendons hommage !
Joëlle Dunoyer
Petits secrets de médiateurs
Quatre médiateurs, quatre visions de la médiation et un seul but : restaurer le dialogue entre les parties en conflit. Philippe Mandon, Abraham Zeini, Philippe Lemoult et Agnès Mendes-Pires se confient sur leur pratique et leur vision de la médiation.
Philippe Mandon : Une technique “poil à gratter”
Abraham Zeini : Humilité, connaissance de soi et courage
Philippe Lemoult : “La médiation n’est pas à la portée de tous”
Agnès Mendes Pires : Une respiration, un lien avec l’humanité
M comme Médiation… et Marketing
La médiation gagne du terrain. Pourtant, peu nombreux sont celles et ceux qui feront spontanément appel à un médiateur. Certes, tous les conflits ne sont pas susceptibles de trouver une issue via ce mode alternatif de gestion de conflit, mais un très grand nombre le peut. Comment donner un “visage” à la médiation, comment la rendre visible et désirable, comment implanter les MARC dans le conscient collectif ? Christel Schirmer nous propose une première réflexion sur ce sujet et vous invite à lui écrire pour faire part de vos expériences, avis et commentaires.
Les conflits sont partout : dans les familles, dans les entreprises et institutions, les associations, le voisinage… Les gens aspirent à la sérénité, à la paix, à l’harmonie. Nous allons enfin pouvoir apporter notre pierre à l’édifice et contribuer à rendre ce monde meilleur ! D’ailleurs, tous ceux à qui nous parlons de la médiation sont d’accord : “C’est génial, on en a tellement besoin !”
La dernière journée de la formation se termine dans une ambiance presque euphorique. Champagne ! Ça y est, nous sommes médiateurs ! Quelle aventure passionnante, cette formation… Quelle découverte, tous ces fabuleux outils de communication… Quelle prise de conscience, cette formidable posture neutre et impartiale du médiateur ! Oublié, l’avertissement du formateur : peu de médiateurs vivent de la médiation…
La méthode FCRBVD©, comment dépasser les exigences antagonistes.
Dans ces pages et exclusivement pour vous, chers lecteurs, un aperçu de la méthode FCRBVD©, mise en place et développée par Catherine Emmanuel. Voilà, en quelques lignes, comment dépasser les conflits en changeant notre posture… et notre regard sur l’autre.
On a coutume de considérer que le conflit naît d’une opposition de désirs : l’un veut et l’autre pas. Prenons l’exemple d’une sœur et d’un frère en vacances en Bretagne dans la maison des grands-parents qui disposent d’un petit voilier. Le frère dit à sa sœur : “Demain, je veux venir avec toi et Papa sur le bateau pour apprendre à naviguer.” Et la sœur de répondre : “Il n’en est pas question.”
Marianne Souquet, médiatrice “inconventionnelle”
Il y a des rencontres qui ne s’oublient pas et Marianne Souquet est bien de celles-là… Parler d’un parcours hors du commun est bien faible pour décrire le destin qui la guide vers la médiation. Plus qu’un portrait , voici une conversation qui vous dévoilera une belle histoire !
Le parcours international de Marianne Souquet commence par l’abandon “forcé” de son métier d’orthophoniste, lorsqu’elle suit son mari aux États-Unis, au début des années 1970. Rencontre avec une femme libre, passionnée et passionnante.
La médiation territoriale : une aventure collective
Entretien avec Monsieur Hervé Carré, président de l’Association des médiateurs des collectivités territoriales et médiateur de la ville d’Angers et du département du Maine-et-Loire, sur le rôle de l’AMCT et son implication dans le service public au niveau local. Entretien mené par Véronique Mirouse, avocate au barreau de Paris.
Le 13 juin 2019, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi présentée par Nathalie Delattre, sénatrice de Gironde, visant “au développement des médiateurs territoriaux”. Il est donc apparu intéressant dans ce contexte de mieux connaitre l’Association des médiateurs des collectivités territoriales par la voix de son président.
Gagner en assertivité : le secret pour réussir ses négociations
Négocier avec succès, ce n’est pas seulement une affaire de préparation et de tactique, c’est aussi, et avant tout, une capacité à gérer la relation à l’autre. Pour réussir ses négociations et surtout se sentir bien lorsqu’on négocie, il faut avoir une bonne assertivité, autrement appelée affirmation de soi. Nous allons donc voir ce que cela signifie, pourquoi cela est utile en négociation et enfin, comment améliorer sa propre assertivité.
La définition de l’assertivité est très simple. Il s’agit de trouver le parfait équilibre entre la nécessité que l’on doit avoir de s’affirmer et le besoin naturel d’être accepté par les autres. En d’autres mots, c’est être capable de dire ce que l’on ressent, de demander, de refuser, d’annoncer une mauvaise nouvelle ou encore de contrer les manipulateurs et les négociateurs agressifs, sans jamais renoncer à défendre nos intérêts tout en respectant son interlocuteur.
Lorsque la balance est déséquilibrée, soit on se plie à ce que l’on suppose que l’autre attend de peur de le froisser et l’on renonce à défendre ses propres intérêts, soit on affirme de manière brusque et maladroite nos demandes et refus au risque d’être rejeté. En négociation, la sous-affirmation de soi nous fait accepter des demandes que l’on regrette ensuite, faute de savoir dire non. La sur-affirmation, quant à elle, peut conduire à des ruptures de négociation et faire échouer un accord par excès de rigidité.
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